Cela fait 4 ans que j'ai supprimé les articles de ce blog, écrit Tabula Rasa en espérant marquer un nouveau départ, et finalement, c'est le silence qui a dominé le lieu.
J'avais dit que je démissionnerais dans les 5 ans. Il me reste donc un an pour me lancer. Les scrupules sont absents - en réalité, démissionner de l'Education Nationale est surtout un casse-tête administratif.
Il y a bien une part de moi-même qui a pris goût au métier, qui a trouvé un peu de réconfort dans les quelques rares réussites rencontrées, mais dans l'ensemble, je regrette toujours amèrement de ne plus avoir de temps libre, de l'épuiser à gérer des problèmes absurdes d'élèves, de parents, de chefs, au lieu de l'utiliser dignement - au lieu de faire ce que j'aime, à savoir écrire.
Cet été, j'ai donc arrêté de "retravailler mes cours" et j'ai repris tous mes poèmes: une centaine d'entre eux ont survécu au remaniement, et j'ignore encore si je vais les publier sur le blog concerné (Contre-Addictions) ou pas. Si j'avais un peu d'ambition, je les enverrais aux maisons d'édition, mais qui lit de la poésie contemporaine? Pas grand-monde...
J'ai ensuite décidé de passer en revue deux de mes fictions: le polar inachevé et la parodie de roman à l'eau de rose. Cette dernière est celle qui m'avait valu le plus de retours positifs; j'ai cherché ce qu'il y avait de bien dedans et j'ai trouvé quelques fulgurances noyées dans un gloubi-boulga de mièvreries. Par conséquent, il est temps de tout reprendre. Depuis hier, j'ai publié le prologue entièrement réécrit d'Amaryllis (nouveau titre donné à ma principale fiction sur Rammstein Vertrau Mir...ich vergebe dir) et je me fixe comme objectif de republier un chapitre par semaine. Après Amaryllis, ce sera le tour du polar sur Till Lindemann, que je compte corriger puis terminer. Après ces deux-là, je pense que j'en aurai fini avec les fan-fictions sur Rammstein.
Evidemment, je peux très bien encore changer d'avis d'ici-là. Après tout, Amaryllis compte déjà 20 chapitres, on en a pour encore 22 semaines avec le prologue et l'épilogue! Je peux aussi ne pas tenir mes promesses, ce qui est souvent arrivé.
Cependant, je sais qu'on avance seulement en se fixant des objectifs. Pour écrire, c'est pareil. Pas de Muse qui débarque comme ça, "out of the blue." Cela n'existe pas. L'écriture se travaille quotidiennement, en acceptant de mettre de côté ce qu'on croyait être plus important et qui n'est, au final, que du grignote-temps.
